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LA TRACHÉOTOMIE 165
après avoir été condamné par l'Académie de Médecine
il y a vingt-neuf ans, sur un rapport de Velpcau. L'ap­
pareil instrumental a été perfectionné par O'Dwyer.
Ce n'est plus la virole en argent de 1 ài centimètres de
Bouchut, maintenue par un bourrelet dans l'orifice
glottique, ni le tube plus long de M. Loiseau. O'Dwyer
emploie une canule en caoutchouc rouge d'un pouce
et demi à deux pouces qui pénètre dans la trachée
jusqu'au voisinage de la bifurcation, et tout en .conser­
vant son calibre, s'élargit latéralement. L'extrémité
supérieure est renflée pour prévenir la chute du tube.
Il est un peu courbé d'avant en arrière ; il a un instru­
ment introducteur, un instrument extracteur et un fil de
sûreté permettant de ramener la canule, si on l'a, par
mégarde, introduite dans l'œsophage. On l'introduit en
soulevant l'épiglotle avec l'index gauche sur lequel on
glisse la canule. La résistance de l'enfant et la sensi­
bilité de la région, dit O'Dwyer, rendent l'extraction
surtout, difficile. Il faut chloroformer. Bésultats : qua­
rante-neuf cas, dix-huit guérisons, ce qui donne trente-
six pour cent. Une autre statistique, celle de Jennings,
donne vingt-sept pour cent, tandis que, pour le même
auteur, la trachéotomie donne trente pour cent.
Brown el Hance ', disent: L'intubation du larynx a:
I. — DES ACCIDENTS ÉVITABLES qui sont: 1° l'asphyxie
résultant des tentatives prolongées d'introduction ;
1 The New-York médical Record, juin 1887.