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NATURE DE LA DIPHTÉRIE 25
désirée d'une thérapeutique et d'une prophylactique
enfin eflicaces ? — N'a-t-elle pas donné des garanties
scientifiques pratiques, suffisantes, dans la vaccination
préventive, dans les maladies des vers à soie et du vin ?
N'est-ce pas cette doctrine féconde qui a découvert le
remède de la rage ? Elle n'infirme en aucune façon les
richesses d'observation accumulées par nos devanciers,
pour la tuberculose par exemple ; elle les explique ' »
On peut donc conclure de la nature infectieuse d'une
maladie au parasite. Jusqu'au jour de la connaissance
complète de ce parasite, jusqu'à l'argument irréfutable
fourni par sa culture, il sera le pivot d'une théorie.
Théorie soit, mais la seule qui eût été faite déjà avant
qu'on connût le microbe, la seule possible à plus forte
raison aujourd'hui, elle se présente à l'esprit avec un
tel ensemble de faits acquis, qu'elle n'est que l'aurore
d'une saisissante réalité.
La recherche du microbe de la diphtérie n'a com­
mencé véritablement qu'à l'époque où l'expérimentation
est entrée dans une voie scientifique avec la méthode
de Pasteur en 1874. — Tigri, Hallier, Jaffé, Letzerich,
Kohn, Zahn, Talamon, Quinquaud, ont produit des tra­
vaux dont les résultats ne sont ni concordants, ni pro­
bants. Klcbs trouve : des micrococcus caractérisant,
suivant lui, la diphtérie du pharynx, des bâtonnets
caractérisant celle du larynx. 11 retrouve ces micro­
organismes dans le sang, les reins, le système nerveux.
' 0' LAKCRY, Th. Paris, 1SST.