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LA DIPHTÉRIE 77
monie, ou de la pneumonie ordinaires. Plus communes
dans le croup, opéré surtout, où nous les étudierons dans
la suite, elles se rencontrent avec la diphtérie sans
croup. Ce qui prouve bien qu'il ne s'agit pas là, comme
on l'admet généralement, d'une complication, mais de
l'extension naturelle de la localisation pseudo-membra­
neuse aux bronches etaux aréoles pulmonaires. De sorte «
qu'il y a une bronchite et une broncho-pneumonie
diphtériques, comme il y a une bronchite et une bron­
cho-pneumonie mobilleuse, accident au point de vue
clinique, évolution plus considérable de la manifesta­
tion infectieuse au point de vue nosologique.
Les quelques particularités intéressantes qu'offre l'exa­
men des fausses membranes sur d'autres muqueuses que
les muqueuses des voies respiratoires, trouveront leur
place lorsque nous parlerons du diagnostic de la diphté­
rie. L'évolution, la physiologie pathologique de la
fausse membrane nous sont connues, nous n'avons pas
à y revenir.-
LOCALISATION SUR LE REIN, ALBUMINURIE. — « L'albumi­
nurie de la diphtérie joue presque toujours un person­
nage secondaire, et ne sert qu'à compléter l'ensemble
de la maladie en y ajoutant les traits qui pourraient
faire défaut au diagnostic et au pronostic ' » Elle s'ob­
serve, d'après Sanné et G. Sée, dans la moitié des cas.
1 CADRT DE GASSICOURT. Traité clinique des maladies de l'en­
fance, t. III.