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PRÉFACF. XV
tes porter sur un terrain de culture, muqueuse ou
peau dénudée, et provoquer une nouvelle éclosion de la
maladie. Sinon, comment expliquer l'innocuité relative
du séjour prolongé dans nos salles? Assurément le ser­
vice médical a payé son tribut, puisque douze élèves
dans le cours de ces trente-deux mois ont pris la
diphtérie et que l'un d'eux, Wilbien, a succombé. Mais
quelque nombreux qu'ils soient, ces cas de contagion
sont une exception rarissime, si l'on suppose que l'air
atmosphérique est le véhicule habituel de la contagion.
S'il en était ainsi, comme nous avons eu, chaque mois,
des cas nouveaux de diphtérie, et que le germe de
cette maladie est en permanence dans nos salles, com­
ment tant d'enfants, de médecins et de visiteurs
auraient-ils échappé à la diphtérie? On explique cette
immunité par la résistance individuelle, comme on
explique les cas de contagion par un affaiblissement
momentané des victimes. Il n en est rien à mon sens.
"Et si l'affaiblissement des forces joue un rôle dans le
développement de la diphtérie, c'est un rôle secon­
daire. La réceptivité individuelle est chose banale, la
contagion est rare heureusement. Voilà la vérité.
Ces notions relatives à la contagion de la diphtérie
et à la résistance des germes de cette maladie con­
duisent à des mesures prophylactiques que le médecin
doit prescrire dans fous les milieux oii il exerce, hôpi-
I.A LlirilTLRlK. *