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TRAITEMENT DE LA DIPHTÉRIE AVEC CROUP 219
de la diphtérie. Nous devons dire pourtant que les ob­
servations que nous avons faites, celles surtout des mé­
decins qui ont bien voulu expérimenter notre manière
de faire, sont confirmatives de noire appréciation ; les ré­
sultats acquis désormais dépassent la proportion des
séries heureuses 1 Nous l'avons répété bien des fois, il
ne s'agit pas d'un remède, mais d'un traitement, dont les
éléments sont complexes. Il importe peu que le succès
thérapeutique, s'il le contient, vienne de l'ensemble ou
de telle partie. A l'avenir de prononcer un jugement
que nous savons, autant que qui que ce soit, plein de
difficultés.
Tout n'est pas avantage, d'ailleurs, dansla vaporisation
antiseptique. Si l'air saturé devient difficilement toxique,
il devient assez facilement caustique, surtout quand il
est clos par une loge, quand le bouilloir est enfermé
avec l'enfant dans une alcôve ou dans des rideaux. Les
deux causes que nousavons signalées peuvent se réunir
pour réaliser cet effet : ou la concentration du calorique
qui élève proportionnellement la puissance hygromé­
trique de l'air, ou la quantité d'acide (pie la garde trop
zélée peut jeter dans le bouilloir. On en est aussitôt
averti par le mordant de l'air sur ses propres bronches,
du côté du malade par une petite toux continuelle et
sèche. S'il a subi la trachéotomie, l'expectoration se
supprime, les rares mucosités se sèchent dans la canule.
Pour peu que cela se prolonge, l'agitation devient vive,
1 Th. du D' Paterne. Des vaporisations antiseptiques dans la
diphtérie, Paris, 1887.