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TRAITEMENT DE LA DIPHTÉRIE 111
le scepticisme reste. Et la diphtérie justifie toutes ces
situations.
Elles naissent de ce fait, sur lequel nous ne saurions
trop revenir, que généralement on ne sait pas assez
par où la diphtérie commence, de quelle façon elle
entre, comment elleévolue. On discute malheureusement
encore sur sa nature, l'infection primitive, secondaire,
sur le rôle de la fausse membrane, première en ordre
d'apparition, à l'endroit même où elle semble causer
par sa présence seule les plus terribles accidents. Ce
qu'on admet sans conteste, pour la fièvre typhoïde,
la rougeole, la scarlatine, le choléra, les allures par­
ticulièrement bizarres de la diphtérie ne l'ont point fait
admettre ; nous voulons parler de ces nombreux degrés
de virulence propres à toute maladie infectieuse, qui font
que, dans certains cas déterminés, aucun moyen ne
contribuera à une guérison complètement impossible,
tandis que d'autres peuvent être puissamment aidés à
guérir, d'autres, enfin, guériront malgré tout. La clef
des illusions thérapeutiques est là. Les intoxications
diphtériques en apparence les plus graves ne sont pas
toujours mortelles; le croup, à toutes ses périodes, a pu
spontanément guérir
Tous les médecins ont vu passer ces bouffées de pneu­
monies fatales, ces groupes de fièvre typhoïde, qui s'en
vont dans la plus profonde adynamie ; ils restent con­
fiants el maîtres d'eux-mêmes devant la pneumonie et
la fièvre typhoïde, ils désespèrent de la diphtérie. Insi­
dieuse, multipliant les accidents, elle est. il faut l'avouer,