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110 LA DIPHTÉRIE
tion des réflexes étant la conséquence de l'asphyxie ou
d'une intoxication violente, il n'y a d'accès ni dans le
croup toxique, ni dans le croup ordinaire à partir de
la période asphyxique.
Si maintenant nous voulons caractériser les trois
périodes du croup, nous trouvons que la première est
une période d'inflammalion simple, une laryngite spé­
cifique ou non, avec les symptômes communs. La per­
sonnalité du croup, l'accident de la laryngite, commence
à la seconde période, à l'apparition du ténesme glot­
tique. La troisième est une période terminale, c'est
l'asphyxie.
Deux points sur lesquels on n'a pas suffisamment insisté
dans la pathogénie du croup, sont l'âge du malade, le
calibre du larynx. Les réflexes sont beaucoup plus
sensibles chez l'enfant, le réflexe laryngien surtout, ce
qui est surabondamment mis en lumière parla laryngite
striduleuse. Quant au calibre, il a une grande importance.
J'ai vu chez beaucoup d'enfants de dix, onze, douze
ans, la diphtérie blanche non toxique évoluer au
larynx, aux bronches, au poumon même par la broncho­
pneumonie, sans mettre enjeu le réflexe.
Une petite fille de dix ans, plus développée que son âge
ne le comportait, à voix habituellement forte, à larynx
extérieurement volumineux eut une angine pseudo-mem­
braneuse étendue. Sa voix devint enrouée, puis éteinte,
la toux de même, la respiration très-sifflante au niveau
du larynx plein de mucosités, mais facile. Elle eut de la