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121 LA DIPHTÉRIE
séquence, à un symptôme sous la dépendance exclusive
de l'état de la muqueuse et par conséquent de l'orga­
nisme symptôme sans valeur objective, et, comme nous
le verrons, sans importance même mécanique sérieuse,
véritable, éruption spécifique dont on ne découvre le plus
souvent qu une partie ; parce quelle impose au malade,
surtout s'il s'agit d'un enfant, un épuisement nerveux,
une déperdition de forces, une dysphagie des plus pré-
judiciables à la lutte qu'il doit soutenir contre l'empoi­
sonnement ; parce qu'elle crée, du fait, de l'irritation et
l'ulcération des muqueuses, de nouvelles voies d'entrée à
l'infection.
Partant de là, et par une conséquence simplement
logique, non seulement nous proscririons au même titre
les badigeonnages de la gorge avec les substances inof­
fensives comme l'eau de chaux qui dissout la fausse mem­
brane, le jus de citron, d'emploi banal, beaucoup moins
dissolvant et beaucoup moins inoffensif, mais nous res­
pecterions la fausse membrane, dans laquelle nous
voyons un élément précieux de diagnostic au jour le
jour, et de pronostic. Et si la lutte, pour l'examen seul,
prend des proportions préjudiciables à l'enfant, ce qui
est rare, nous éloignerons l'examen le plus possible.
Ce n'est pas tout ; la thérapeutique de l'angine diphté­
rique est entrée dernièrement dans une phase nouvelle
avec les pratiques d'antisepsie de la gorge : en badigeon-
nages avec des liquides antiseptiques variés, les solu­
tions phéniquées, mercurielles, de coaltar saponiné, de
chloral, d'acide salycilique, borique, la térébenthine,