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TRAITEMENT DE LA DIPHTÉRIE 12S
l'huile de pétrole, l'eau oxygénée, en pulvérisations, en
larges irrigations. Ces pratiques ont pour but de faire
obstacle, aussi bien à une infection primitive attribuée à
la fausse membrane qu'à une infection secondaire de
même cause. Voici ce que dit des irrigations le docteur
Legendre ' : « La fréquence des irrigations et le soin avec
lequel elles sont pratiquées sont d'une importance capi­
tale. Aussi, croyons-nous qu'il n'est pas inutile de rap­
peler à quelques confrères qui ont peu d'occasions de
traiter des enfants atteints de diphtérie comment on doit
procéder pour pratiquer des irrigations dans la gorge.
L'enfant est roulé dans un châle, les bras le long du
corps, pour qu'il ne puisse se débattre: il est assis sur
les genoux dune personne qui, étant elle-même assise
sur une chaise à dossier droit, ne peut se reculer, et lui
maintient la fêle immobile contre sa poitrine, en l'entou­
rant de ses deux mains au niveau du front.
Une autre personne tient une cuvette sous le menton
el un irrigaleur chargé de la solution antiseptique.
On pince le nez de l'enfant; dès que la bouche s'ouvre,
on place un coin de bois entre les molaires, pour main­
tenir l'écartement des mâchoires, et on dirige vers les
différents points de l'isthme du gosier la canule de l'irri-
gateur, le robinet étant ouvert assez pour fournir un jet
suffisamment énergique. En effet, si le jet est trop faible,
l'enfant avale une partie du liquide et, comme il crie,
1 LKGENDRE, chef de clinique adjoint de la Faculté pour les maladies
des eulants. — Traitements antiseptiques de la diphtérie, 1887.