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VAPORISATIONS DANS LA DIPHTÉRIE ET LE CROUP 233
tique à laquelle nous nous arrêtâmes, mes confrères et
moi, fut la médication tonique à outrance, suivant l'ex­
pression du docteur Frouslin. A quelque période de la
maladie que nous fussions appelés, un traitement local,
caustique, fondant ou antiseptique, se présentait tout
d'abord à l'esprit comme parfaitement insignifiant, in­
suffisant, ridicule. Puis la diphtérie entra, pourSaumur
et ses environs, dans une zone que j'ai appelée blanche,
devint plus localisante, plus membraneuse que toxique,
ou du moins à intoxication tardive. Presque inconnu
dans la zone toxique, le croup devient l'accident com­
mun de cette dernière (vingt-trois trachéotomies sur
soixante-deux observations) La médication tonique et
stimulante fut continuée, l'action locale essayée sous quel­
ques-unes des mille variétés qu on lui connaît. Ce fut
sans résultats appréciables; les diphtéries qui guéris­
saient semblaient bien guérir sans rien emprunter au
traitement. Quant à la trachéotomie, sauf un ou deux
cas par hasard, elle commença par compter autant d'in­
succès que de tentatives, au point de décourager abso­
lument public et médecins.
Un jour en octobre 1882, j'eus à soigner un enfant
de deux ans atteint d'angine diphtérique assez grave
et de croup à la première période ' Le misérable fai­
sait une lutte désespérée pour le simple examen de la
1 D' RENOC. Noie sur une application de la méthode antiseptique
au croup et a l'angine couenheuse. (Bulletin de la Société de médecine
d'Angers.)