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VAPORISATIONS DANS LA DIPHTÉRIE ET LE CROUP 23"
vent, sous l'influence de l'action antiseptique, guérirsans
intervention. Sur le moment précis où s'applique dans
notre pratique cette intervention, je n'ai rien à ajouter à
ce qui a été dit au chapitre des indications de la tra­
chéotomie. Il me parait plus intéressant de consigner ici
les cannes de la mort des sept enfants opérés qui ont
succombé. Deux sont morts, guéris en apparence de leur
diphtérie, d'une action caustique exagérée de la vapori­
sation phéniquée; leur observation a été publiée et sera
reproduite plus loin. Un est mort intoxiqué par la diph­
térie, le surlendemain de l'opération, avec hémorrhagie
nasale, intestinale, vésicale. Trois, de paralysie dipthé-
rique ayant pour deux d'entre eux amené l'inanition;
le troisième a succombé à la paralysie du pneumogastrique.
Le dernier, enfin, a été étouffé au quatrième jour (il était
à la campagne et loin des secours) par une obstruction
sous-canulaire, par un bouchon pseudo-membraneux
détaché des bronches. La veille j'avais pu arriver à
temps pour parer à un accident du même genre, et dé­
terminer l'expulsion d'un rouleau de gros tubes bronchi­
ques. La mort eut lieu en quelques minutes le lendemain,
après une nuit très bonne. Cinq de ceux qui ont guéri
ont présenté la broncho-pneumonie à des degrés divers;
pour deux d'entre eux elle a été bilatérale et l'un est
resté six semaines, l'autre deux mois dans l'atmosphère
phéniquée. La statistique du docteur Geffrier (cinquante
trachéotomies, trente-six guérisons) donne une propor­
tion de soixante-douze guérisons sur cent opérés; ta
mienne (vingt-trois trachéotomies, seize guérisons) donne