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LA TRACHÉOTOMIE 15!)
leur atmosphérique déprime les parties molles sus et
sous-sternales. Les dépressions mesurent l'intensité de
l'obstacle et constituent ce phénomène si particulier du
tirage ; l'apnée se voit, elle se confirme parla physio­
nomie du malade; ce que l'auscultation peut assez diffi­
cilement ajouter, parait un mieux quelque peu ennemi
du bien.
Lorsque la trachéotomie, d'après les données suf­
fisamment précises que nous venons d'exposer, est
indiquée, faut-il la pratiquer aussitôt ? — Oui. — La
guérison sans intervention en pareil cas est tellement
exceptionnelle qu'il serait de la dernière imprudence d'y
compter. Attendre est livrer l'enfant à l'épuisement insé­
parable d'une lutte aussi pénible, aux effets de l'asphyxie
sur le sang, qui trop longtemps désoxygéné ne sait plus
reprendre l'oxygène et se revivifier Les opérés de la
dernière période succombent souvent aux conséquences
de l'asphyxie, dans les quelques heures qui suivent
l'opération.
Bouchut a dit: « Tant que l'anesthésie n'accompagne
pas le croup, l'asphyxie n'est pas imminente, il n'y a
pas dans les voies respiratoires d'osbtacle considérable à
l'hématose, aussi ouvrir la trachée d'un enfant avant l'ap­
parition de l'anesthésie, c'est faire une opération inutile,
parce que l'on combat une asphyxie qui n existe point. «
Archambault fait remarquer que le mot asphyxie est
employé ici dans un sens inexact. L'asphyxie n'est pas
un acte instantané, mais un phénomène qui suit des
degrés d'intensité. L'anesthésie est le signe de la mort pro-