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ÉPIDÉMIE DF. DIPHTÉRIE 51<br />

des filles que par une petite place et un chemin, en tout,<br />

une cinquantaine de mètres. Sur la place intermédiaire,<br />

les enfants se retrouvent aux heures des récréations, au<br />

moment du catéchisme à l'église, située entre les deux<br />

écoles; ils s'en vont ensemble, la classe finie. La diphtérie<br />

prit à l'école des garçons dix-sept enfants, dont neuf<br />

moururent. Il n'y eut que deux petites filles à prendre la<br />

diphtérie, non pas évidemment à l'école, mais chez elles<br />

après leur frère, dont il fut matériellement impossible<br />

de les isoler.<br />

Voici le second :<br />

En 1879, deux jeunes gens, l'un de vingt-cinq, l'autre<br />

de dix-neuf ans, furent amenés d'Allonnes où la diphtérie<br />

toxique avait un foyer, à l'hôpital de Saumur. Leur<br />

gorge était recouverte de couennes épaisses, noirâtres,<br />

gangreneuses, d'odeur repoussante, ils avaient le cou<br />

œdémateux avec d'énormes ganglions, l'état général le<br />

plus déprimé, ils moururent l'un le deuxième jour après<br />

son arrivée, l'autre le quatrième. Or, aucun pavillon<br />

d'isolement à l'hôpital de Saumur, aucune chambre dis­<br />

ponible pouvant faire un semblant d'isolement ! Les deux<br />

intoxiqués furent placés en pleine salle des fiévreux. Je<br />

les fis mettre à une extrémité de la salle et écartai le<br />

plus possible les lits voisins. A peine leurs lits vides et<br />

sommairement désinfectés, deux autres diphtériques en<br />

même état, empoisonnés au même foyer et devant subir

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