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66 LA DIPHTÉRIE
employée pour plusieurs de ses similaires, son existence
ne fait plus un doute. L'étude de la contagion de la
diphtérie nous a permis de connaître et de préciser par
l'observation quelques-unes de ses propriétés, son mode
d'introduction. Nous connaissons enfin les désordres
anatomo-pathologiques, l'infection qu'il détermine, et sa
caractéristique sur les muqueuses : la fausse membrane.
Si, avec le professeur Grancher, nous considérons en
lui les trois facteurs de tout virus infectieux : la qualité,
la quantité, le lieu d'introduction, nous arrivons à ceci:
la qualité doit être uniforme, pour la diphtérie comme
pour la variole, la rougeole, la scarlatine ; le virus n'est
de lui-même en aucune occurence ni exalté, niatténué ; il
est fixe. L'abondance des germes, ou la quantité, donne­
rait donc la raison de tel empoisonnement plus grand,
de telle épidémie toxique comme celle dont nous venons
de rédiger l'histoire. Le lieu d'introduction varie peu,
c'est presque toujours (Roger) le poumon qui absorbe le
contage ; ce qui devrait amener comme conséquence une
durée d'incubation constante. Plus ordinairement de
quatre à sept jours, elle peut aller jusqu'àquinze et dix-
sept, davantage même, après l'introduction par la peau.
D'où le rapprochement ingénieux fait par le professeur
Grancher pour la diphtérie entre son incubation et celle
d'autres infections où elle est pareillement élastique, la
rage particulièrement. La quantité virulente peut n'être
pas sans influence sur la durée de l'incubation.
Les conditions favorables au principe diphtérogène
semblent être les suivantes : d'abord, les lieux bas et
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