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LA TRACHÉOTOMIE 157
mation, que ces croups pouvaient se reconnaître à ceci :
l'inspiration est sensiblement plus difficile, plus pro­
longée, plus sifflante que 1 expiration ; état qui sèxpli-
querait analomiquement par un certain degré d'œdème
des replis aryténo-épiglottiques. Cet œdème, combinant
son action avec celle du spasme, expliquerait en même
temps la mort subite dans un accès. On se rappelle que
Bretonneau attribuait la crise de suffocation dans le
croup à une sorte d'enchifrènement de la muqueuse
laryngienne.
En résumé, on doit opérer: ou lorsque la violence,
la répétition des accès mettent en péril, d'une façon qui
peut être instantanée, la vie d'un enfant atteint de croup,
ou lorsque le tirage permanent est établi, indice certain
que l'enfant marche à l'asphyxie progressive.
M. Cadet de Gassicourt dont nous avons si souvent mis
à profil la haute compétence au cours de ce travail,
s'efforce de préciser davantage encore. Les signes de
l'intervention étant ceux de la seconde période avancée :
voix et toux éteintes, accès violents ou répétés, tirage
permanent, apnée, ces signes, dit-il, peuvent manquer,
non tous à la fois, mais séparément. Par exemple : on
opère des enfants qui crient encore d'une voix enrouée
sous le bistouri ; les accès peuvent manquer et le tirage
s'établit peu à peu sans à coup; d'autre part vous opé­
rerez à cause des accès, sans tirage permanent: « Un seul
signe ne fait jamais défaut, c'est l'apnée, c'est-à-dire
l'absence de murmure vésiculaire; cela se conçoit aisé­
ment, puisque cette absence de murmure vésiculaire est