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172 LA DIPHTÉRIE
ponctionne au tiers inférieur de la membrane crico-
thyroïdienne, coupe le cricoïde et les trois ou quatre
premiers anneaux de la trachée. Cette incision porte le
traumatisme dans le larynx même. On lui a reproché de
produire des troubles laryngés ultérieurs, d'obliger au
séjour prolongé de la canule, points contestés par
M. de Saint-Germain. Nous lui ferons un autre reproche :
si l'enfant est petit, si le cricoïde est mou, la canule
se maintient dans son écartement ; si l'enfant est plus
âgé, trois ans et plus, la pression élastique des deux
moitiés du cricoïde divisé fait descendre la canule au-
dessous dans la position normale de la trachéotomie sous-
cricoïdienne. La partiesupérieure de l'incision à laquelle
on a reproché de pénétrer dans l'organe laryngien est
inutile. Généralement, on fait partir l'incision du bord
inférieur du cartilage cricoïde ; on reste ainsi dans des
conditions suffisantes de rapidité et d'innocuité opéra­
toire.
On fixe, naturellement, la trachée en fixant le larynx.
Le larynx peut êtrefixé de deux 'açons : par l'extension
du cou, combinée avec un certain degré de déflexion; par
l'énucléation du larynx soulevé par la main gauche
de l'opérateur lui-même. Voici la première manière :
Un traversin résistant (fait avec une bouteille vide, un
litre, 'sur laquelle on ficelle un oreiller) est placé sous le
cou de l'enfant. Ses épaules appuient sur la partie déclive
du traversin, sa tête est renversée en déflexion, qui n'a
pas besoin d'être excessive, et maintenue en cette posi­
tion par les deux mains de l'aide. Les mains s'appuient