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FORMES ET DIAGNOSTIC 105
atteints de prétendus herpès tonsillaires et sont morts
de diphtérie hypertoxique. J'en ai vu deux lamentables
exemples, et la plupart des auteurs en ont vu comme
moi. Gillette a succombé à une diphtérie contractée près
d'un enfant qu'il croyait atteint d'angine herpétique,
et sa conviction était si forte qu'il était pleinement ras­
suré sur les suites de sa maladie. Ces faits démontrent
que l'attention la plus minutieuse ne suffit pas toujours à
préserver de l'erreur. » Et un peu plus loin le même
auteur ajoute : « Je me rappelle un cas où la preuve delà
diphtérie n'a été donnée qu'après la guérison de l'angine.
Il s'agissait d'un enfant chez lequel était apparue un matin
une petite plaque blanche sur l'amygdale droite. Après
mûr examen, on diagnostiqua un herpès tonsillaire. Deux
jours plus tard, une seconde plaqueà peu près semblable
se montrait à gauche ; elle s'étendait le jour suivant et
faisait pencher la balance vers le diagnostic de la diph­
térie : le quatrième jour, un groupe de vésiculesd'herpès
à la commissure labiale gauche ramenait définitivement
la pensée vers l'herpès tonsillaire ; le septième jour,
toute manifestation amygdalienne et labiale s'effaçait.
On en était là, et le diagnostic d'herpès paraissait acquis,
lorsque, le dixième jour de la maladie, commença une
paralysie du voile du palais qui ne tarda pas à se
généraliser. L enfant guérit. Vous pourriez m'objecter
que cette paralysie même ne tranche pas la question, et
que Guider en a décrit de semblables à la suite des an­
gines simples. Je vous avoue que, pour moi, je suis con­
vaincu que la paralysie généralisée, débutant parle voile