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100 LA DIPHTÉRIE
une assez grande distance de chez elle, j'ai vu cinq ou
six cas de diphtérie blanche et j'ai dû opérer un croup.
Pourquoi cette prolongation? Comment ces fausses
membranes restent-elles inoffensives ? Pareilles obser­
vations annihilent bien le rôle primitivement infectieux
de la fausse membrane, mais l'explication de ces faits
reste à trouver
Une dernière forme de la diphtérie est la diphtérie
secondaire, celle qui succède à une autre maladie infec­
tieuse, sur laquelle elle semble se greffer. C'est par
ordre de fréquence, la scarlatine, la rougeole, la coque­
luche, la fièvre typhoïde, la tuberculose Les localisa­
tions de la diphtérie se rapprochent en ce cas de la
maladie protopathique, elle sera surtout angineuse après
la scarlatine, envahira de préférence le larynx, les
bronches et le poumon après la rougeole, comme solli­
citée par elles, suivant l'expression de Trousseau.
Elles solliciteraient de plus, d'après Sanné, non seu­
lement les localisations diphtériques, mais la diphtérie
même pour laquelle les convalescents d'autres maladies
zymotiques présentent une remarquable facilité de con­
tagion. Il semble qu'elles lui préparent le terrain, soit en
débilitant le malade, soit en rendant, par l'inflam­
mation des muqueuses, l'introduction des germes plus
rapide et plus sûre.
Quelle que soit sa forme, quel que soit son degré, la
diphtérie signe d'abord à l'angine par la fausse mem-