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238 LA DIPHTÉRIE
soixante-dix pour cent. Or, on sait que la statistique des
salles de diphtérie des hôpitaux de Paris arrive aux pro­
portions de trente pour cent environ de succès chaque
année.Ce serait, par conséquent, la proportion renversée
en faveur des résultats.
Le docteur Barbot (de Jonzac) eut à lutter en 1884-85
contre uneépidémie de diphtérie qu'il traita uniquement
par les vaporisations phéniquées.« Quarante cas, m'écrit-
il , furent des angines pseudo-membraneuses d'apparence
bénigne. Les fausses membranes se détachaient et dispa­
raissaient dans un espace de temps qui variait de trois
à cinq, huit jours au plus. J'eus six cas de croup seule­
ment, quatre furent opérés, un seul guérit; je dois dire
que, pour deux de ceux qui ont succombé, le traitement
antiseptique fut absolument illusoire. Les deux non
opérés guérirent après avoir présenté un tirage considé­
rable. Un grand nombre de mes diphtériques compris
dans mes quarante cas eurent des symptômes laryngés,
voix et toux rauques ou éteintes, mais n'allèrent pas
jusqu'au lirage. Chez huit de mes malades, dont plusieurs
adultes, la diphtérie prit dès l'abord l'aspect le plus
toxique, en dépit duquel deux seulement succombèrent.
Je fus l'un de ceux qui ne succombèrent pas et sais gré
une fois de plus à l'antisepsie, à laquelle j'attribue ma
guérison. Au total, sur cinquante-quatre cas, je n'ai perdu
que six malades.»
Un bon nombre de statistiques très favorables, mais
omettant des renseignements suffisants relatifs aux cas
traités, leur gravité, leur distinction en croups opérés