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292 LA DIPHTÉRIE
de l'air ambiant, il n'exige pas d'autres précautions
prophylactiques.
La prophylaxie individuelle est tout entière entre les
mains du médecin.
Isoler aussitôt le malade, éloigner immédiatement les
plus exposés de l'entourage, les faibles, ceux qui ne
seront pas indispensables, les enfants surtout : « Partir
tôt, aller loin, revenir tard, » dit Bouchut. Isoler, même
dans les cas simplement douteux. C'est, on le voit, la
chambre du malade devenue un petit lazaret. Nous ne
reviendrons pas sur les détails du traitement au point
de vue de l'antisepsie.
Le médecin veillera à choisir, s'il le peut, pour don­
ner les soins au malade et l'approcher, des personnes
à constitution robuste et saine. Il reconfortera le moral
des parents, préviendra les mères d'éviter la direction
de la bouche de l'enfant. Les valétudinaires voisins, ceux
qui présentent des surfaces épithéliales dénudées, seront
éloignés. On fera bouillir les linges et objets de panse­
ments, on passera à l'eau bouillante les objets de cui­
sine, les cuillers, etc., qui auront servi au malade. Les
déjections de toute sorte seront désinfectées au sulfate
de fer ou de cuivre.
La diphtérie est la maladie contagieuse dont la trans­
mission du malade au médecin a été le plus souvent et
le plus bruyamment constatée. Il faut en chercher les
raisons dans le siège des localisations pseudo-mem­
braneuses et les soins nécessités par elles, les examens