V M

13S LA DIPHTÉRIE
blement que des fausses membranes ténues, petites,
pelliculaires, fugitives, se détachant facilement, que l'on
a presque toujours trous'ées dans la trachée et le larynx.
Elles ne constituent aucun obstacle par elles-mêmes.
Nous avons vu d'autre part que des recherches nécrop-
siques, pratiquées très peu de temps après la mort, nous
ont montré sept fois la muqueuse enflammée mais non
pseudo-membraneuse ; l'œdème insuffisant pour anni­
hiler le calibre du larynx, conséquemment, expliquer,
comme Bretonneau, Trousseau, Valleix l'ont voulu,
l'accès par une sorte d'enchifrènement de la mu­
queuse au moment de la crise, et le tirage par un
bouchon membraneux. Sanné écrit de son côté : « Quand
on rencontre après la mort de larges cylindres fibrineux
tapissant la muqueuse aérienne, ou simplement des
concrétions épaisses appendues aux lèvres de la glotte,
au bord des ligaments aryténo-épiglottiques, la dyspnée
et l'asphyxie trouvent leur explication ; la concordance
se fait entre les lésions et les symptômes. Mais, quanfl
ces parties sont revêtues seulement d'une mince couche
pseudo-membraneuse, quand on ne trouve à l'autopsie
que des exsudats insignifiants ou même nuls, les troubles
respiratoires ayant été des plus violents, alors, l'enchaî­
nement se rompt. » Il faut ajouter que ces troubles res­
piratoires des plus violents ont justifié l'intervention, à
la suite de tout le cortège symplomatique du croup, dans
de simples laryngites striduleuses.
La théorie d'une paralysie de la glotte déterminée
par l'inflammation des muscles ou par une suppression