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116 LA DIPHTÉRIE
pas seulement une action tonique, mais l'influence anti­
septique reconnue et appliquée dans des états du même
genre.
Il en est de même du quinquina employé en potion,
sous forme d'extrait mou, mais particulièrement de son
alcaloïde : la quinine. L'antiseptique de la malaria ne
peut-il avoir une action sur des infections tout autres?
— Il y a dans l'infection paludéenne certains accidents
variés des muqueuses pulmonaires, qui cèdent merveil­
leusement au sulfate de quinine: des pneumonies palu­
déennes, des asthmes de même nature, des laryngites
mêmes avec accès de suffocation (Briand). De sorte qu'on
peut se demander si, comme les virus infectieux, ou
comme beaucoup de médicaments, il n'a pas quelque
action élective sur ces régions.
Toujours dans le même ordre d'idée, nous avons pro­
posé de pratiquer, au moyen de l'air respiré, l'anti­
sepsie phéniquée du malade. Nous aurons à revenir sur
ce procédé dans ses détails en parlant du traitement de
la diphtérie asphyxique ou du croup; ses principes seuls
nous occuperont ici.
Il nous a semblé possible d'imprégner l'air d'une solu­
tion phéniquée, de la conduire tout le long des mu­
queuses malades jusqu'au terme de la respiration, qui
n'est autre que l'absorption pulmonaire ; et au moyen de
celle-ci, tout en évitant l'intoxication par l'acide phé­
nique, en mettre assez dans la circulation pour atténuer
l'action du virus. En plus de l'effet visé sur le malade,
l'antisepsie aérienne amenait deux autres résultats: pré-