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LA TRACHÉOTOMIE 169
mentée par une émotion irrésistible, sur le larynx mou
et petit d'un enfant qui étouffe ? Il y a là une éducation
toute personnelle, une cuiture. par laquelle on ne com­
mence pas, que bien peu acquièrent, conservent; el il
faut cependant faire au mieux possible des intérêts du
malade et du médecin la trachéotomie, qui se présente,
ainsi que nous le disions, comme un devoir.
Deux considérations générales s'imposent à tout pro­
cédé de trachéotomie dans le croup : la situation spécia­
lement urgente qui nécessite l'intervention, les données
anatomiques.
La situation est la suivante : l'enfant étrangle il
marche à l'asphyxie. Sa résistance instinctive, la con­
tention dont il va être l'objet, la tension du cou, la pres­
sion sur le larynx, le sang qui va se glisser dans l'ou­
verture trachéale, vont ajouter à celte asphyxie. Or,
l'asphyxie n attend pas. Il faut opérer vite, il faut dimi­
nuer le traumatisme, couper court à la douleur et à
l'angoisse, penser que l'enfant qui est sur la table n'est
pas seulement menacé par le manque d'air auquel on
va suppléer, c'est un empoisonné à qui l'opération cou­
ronnée de succès laisse la diphtérie doublée d'une
plaie nullement inoffensive.
Les notions anatomiques importantes sont celles-ci :
1" La trachée est mobile. Elle s allonge de bas en haut
lorsque le larynx est élevé, elle s'abaisse et se racourcit
lorsque cet organe est abaissé. Elle peut se déplacer
dans le sens latéral assez pour présenter ses bords ou
son côté à une incision parfaitement médiane : par con-