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78 LA DIPHTÉRIE
Sanné fait remarquer qu elle est souvent passagère et,
dès lors, échappe facilement à l'examen quand il n'est
pas quotidien. Elle peut être contemporaine à l'angine
pseudo-membraneuse, mais plus souvent ne commence
qu'à partir du troisième jour de son apparition pour
devenir rare à partir du neuvième jour, exceptionnelle
• à partir du douzième. Sa quantité mesurée au tube
d'Eisbachva du nuage opalin àquinze ou seize grammes
par litre. Le professeur Bouchard a cru remarquer que
l'albumine était retractile dans les néphrites, non rétrac
tile dans les intoxications, ce qui eût pu fournir des indi­
cations précieuses. II a été démontré que la retractilité
et la non retractilité de l'albumine étaient sous la
dépendance exclusive de conditions chimiques particu­
lières.
La diphtérie produit donc comme d'autres états infec­
tieux, comme la fièvre typhoïde, la scarlatine, la fièvre
puerpérale, l'érysipèle de la face, la rougeole, l'ostéo­
myélite, la rage, la phtisie, une néphrite infectieuse,
c'est-à-dire une néphrite alésions rénales peu profondes,
par conséquent bénignes en elles-mêmes. Que l'altéra­
tion des épithéliums du rein soit, comme le suppose avec
raison M. Cadet de Gassicourt, le résultat d'une effraction
de dedans en dehors, de bactéries poussées par le sang
vers son émonctoire, comme semblent le prouver les
recherches microscopiques que nous avons signalées plus
haut; la question restera pendante, jusqu'à une préci­
sion du microbe de la diphtérie encore dans les limbes
de l'avenir. La valeur symptomatologique de l'albumi-