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60 LA DIPHTÉRIE
que c'était fournir, grâce aux dénudations épithéliales,
une porte d'entrée à l'ennemi ». (Docteur Frouslin.)
Deux cas de dipthérie fruste se sont offerts à ma
propre observation.
Je soignais un enfant de diphtérie à Villebernier. La
mère fut prise, six jours après l'enfant, d'une angine qui
se présenta localement avec tous les caractères de l'an­
gine ordinaire ; très légère adénite concomitante. Je
surveillai tous les jours ces deux malades. A aucun mo­
ment, la mère, qui en raison de la contagion possible et
d'un état général peu en rapport avec la lésion, sollici­
tait particulièrement mon attention, n eut ni fausse
membrane ni enduit pultacé sur la muqueuse pharyn­
gienne, rien non plus de constatable du côté des fosses
nasales. L'angine guérit en quelques jours, mais quinze
jours après elle eut de la paralysie du voile du palais et
un strabisme externe des yeux. Les accidents para­
lytiques se limitèrent là. En même temps un peu d'œ-
dème des jambes et de la face me firent rechercher l'al­
bumine. Elle existait en forte proportion. Elle guérit
j-apidement par la diète lactée. C'est le seul cas de
néphrite diphtérique un peu sérieuse qu'il m'ait été
donné d'observer.
La seconde observation est absolument analogue : mère
d'un enfant en traitement du croup. Angine surveillée,
jamais de fausse membrane, albuminurie passagère