V M

3C LA DIPHTÉRIE
troduction des virus, en montrant que les virus desséchés
du vaccin, de la variole, de la morve, conservaient
cependant leur virulence, et que, mis en poussière et
introduits par la respiration jusqu'à l'absorption pulmo­
naire, ils reproduisaient leur maladie. C'est par absorp­
tion pulmonaire dans la plupart c]es cas, toujours sui­
vant Boger, que la diphtérie se transmet.
La poussière contagieuse est en suspension dans une
atmosphère limitée comme dans le fait rapporté par le
docteur Ollivier 1 . Elle s'est déposée sur des parois, sur
des tentures, sur des vêtements, sur les coussins d'une
voiture, puis est chassée par les secousses comme dans
le fait de Parrol qui, recherchant un jour la cause d'une
infection diphtérique dont avaient été atleints et étaient
morts, trois de ses petits clients, découvrit que ces enfants
avaient été conduits en promenade dans une voilure avec
laquelle le matin on avait conduit un enfant diphtérique
à l'hôpital. Elle se transporte à distance dans des paquets,
des linges, comme ont vu Peler et beaucoup d'observa­
teurs. Le docteur Salter a publié le fait suivant : Une
couturière dont l'enfant est atteint du croup expédie une
toilette à plusieurs lieues. La destinataire reçoit avec sa
toilette la diphtérie ; elle est seule à la contracter dans
la maison et dans le pays, elle en meurt. La diphtérie
s'attache au médecin et l'accompagne, comme dans celle
observation communiquée par Guersant à la Sociélé
Médicale des hôpitaux:
'Docteur OLLIVIER, médecin à l'hôpital des enfants. Eludes d'hygiène
publique (Paris, 1886. Sleinhel).