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FORMES ET DIAGNOSTIC 93
générale décrite tout à l'heure, s'appliquant à un
ensemble synthétique. Et s'il fallait une nouvellepreuve
de la vérité de cette assertion, nous la trouverions dans
l'embarras même des auteurs à limiter les trois variétés
cliniques correspondant aux trois degrés reconnus à
toute intoxication, naturellement extrême, moyenne ou
faible ; variétés si précises ailleurs dans les diverses
maladies zymotiques.
Ainsi Sanné décrit : 1° une forme hyperloxique qu'il
divise aussitôt en deux autres, l'une foudroyante, l'autre
insidieuse; 2° une forme infectieuse, comme si toutes ne
l'étaient pas, dont la description n'est autre que celle de
la diphtérie toxique; enfin 3° une forme bénigne admet­
tant, derrière un cortège d'accidenls mitigés, de nom­
breuses restrictions obligatoires. M. Cadet de Gassicourt
admet également trois formes, une toxique qui com­
prend l'hypertoxique et l'insidieuse, une grave, une
bénigne. L'embarras n'est pas pour les extrêmes, mais
pour la forme grave: « Comment comprendre sans
explication, je dirai même sans justification, l'interposi­
tion de la forme grave entre la forme toxique et la forme
bénigne, lorsqu'on sait que la diphtérie est une maladie
infectieuse sous toutes ses formes, dans laquelle l'em­
poisonnement ne varie que du plus au moins? Pourquoi
conserverie mot grave dont le sens est si vague, et qui
ne semble pas répondre à une réalité nosologique? Il est
certain que l'expression forme grave n est pas scienti­
fique : je l'abandonnerais volontiers si j'en connaissais
une qui rendît mieux ma pensée. » La justification de