V M

XVI PRÉFACE
tal ou chambre de malade. Ces mesures concernent le
malade qui doit être isolé autant que possible, l'entou­
rage, qui doit veiller à la désinfection de tous les
objets que le malade a pu toucher, le médecin qui
prendra les mêmes mesures avec plus de rigueur en­
core, puisqu'il peut apporter la diphtérie à d'autres
malades.
M. Renou, dans son livre, n'aborde pas ce problème.
Il considère peut-être avec raison que sa méthode de
traitement est à la fois la meilleure thérapeutique et
la meilleure prophylaxie. Le traitement préconisé par
lui procède d'une conception de la diphtérie qu'un grand
nombre de médecins acceptent aujourd'hui comme une
vérité démontrée. Dans cette conception, la diphtérie
est une maladie générale, le germe morbide pénètre
dans l'économie, l'infecte tout entière, et tous les
symptômes de la maladie, y compris la fausse mem­
brane, sont le résultat de cet état infectieux.
En conséquence, M. Renou propose une méthode de
traitement, qui vise, par sa pénétration incessante dans
tous les milieux organiques, la destruction du germe
morbide partout où il se trouve: surface des muqueu­
ses, sang, lymphe ou viscères profondément cachés.
Cette méthode, le lecteur en trouvera le détail dans
plusieurs chapitres de ce volume. Il me suffira de dire
qu'elle consiste en vaporisations permanentes d'acide