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XXIV PRÉFACE
Mais la diphtérie étant beaucoup plus maligne que la
tuberculose, le médecin a le droit de soupçonner que
dans tous les cas, même quand l'affection ne revêt pas
la forme toxique, les germes de la diphtérie ont dé­
passé de beaucoup la région où siège la fausse mem­
brane et déjà ont envahi la lymphe et le sang. De là
à conclure à la nécessité d'un traitement antiseptique
général il n'y a qu'un pas. Et si le traitement préco­
nisé par M. Renou fait ses preuves de traitement an­
tiseptique à la fois local et général, par pénétration
des vapeurs phéniquées dans tous les milieux orga­
niques, il aura sur toutes les autres méthodes ce grand
avantage d'être facilement supporté, puisqu'il est in­
dolent, de permettre l'alimentation du petit malade et
de réaliser en même temps la meilleure mesure prophy­
lactique. C'est donc en dernier ressort à l'observation
qu'il faut en venir. Le temps des discussions oiseuses
sur les maladies plus ou moins générales ou plus ou
moins généralisées est passé, puisque nous pouvons à
volonté localiser ou généraliser d'emblée certaines
maladies infectieuses.
Les médecins qui liront ce livre, et qui rigoureuse­
ment, scientifiq uement suivront la méthode du doc­
teur Renou, ne tarderont pas à se convaincre si elle
est supérieure aux autres méthodes. Pour moi, je le
souhaite etje l'espère.