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190 LA DIPHTÉRIE
rare où de gros ganglions, des suppurations forcent
l'attention. Combien de degrés intermédiaires de la
médiastinite se trouvent ainsi supprimés? L'opération,
le procédé opératoire surtout, doivent donc le plus
possible parer au danger qui résulte de l'emphysème et
d'une propagation inflammatoire le long du tissu pré-
trachéal communiquant avec le médiastin, à la mé­
diastinite. L'opération haute et rapide est encore là le
seul moyen.
Picot et d'Espine signalent la syncope parmi les acci­
dents possibles de la trachéotomie ; elle est rare et
n'est peut-être qu'une phase d'un dernier accident plus
commun, lorsqu'on opère à une période avancée du
croup, ou que l'opération se prolonge outre mesure :
c'est l'apnée, l'asphyxie plus ou moins définitive, à
laquelle contribuent naturellement ou la tension du
cou, ou la pression du larynx suivant la méthode
adoptée. On devra se hâter de terminer, d'introduire la
canule, d'asseoir l'enfant, de le flageller avec des linges
mouillés d'eau froide, et si ces moyens sont insuffisants,
le coucher au contraire la tête basse et pratiquer avec
persévérance (un quart d'heure ) la respiration artifi­
cielle, puis le stimuler et le réchauffer. Cet accident
est très grave et les enfants meurent le plus souvent
quelques heures après.
Si maintenant nous cherchons les causes de l'ensemble
des accidents dont nous venons de fairelalongue descrip­
tion, nous trouvons quelles se rattachent le plus sou­
vent à l'incertitude du manuel opératoire, aux hésita-