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TRAITEMENT DE LA DIPHTÉRIE AVEC CROUP 221
moral m'ont souvent été précieux, le docteur Besnard.
Elle est, en résumé, fondée sur la doctrine patholo­
gique que nous croyons avoir solidement établie, de l'in­
fection diphtérique primitive, faisant de la manifestation
locale une symptomatologie dont nous n'avons pas
cherché à amoindrir la gravité considérable, mais qui
pratiquement ne peut que s'accentuer par les interven­
tions locales actives. Nous n'avons pas besoin de faire
ressortir la simplicité de cette thérapeutique.
En attendant une confirmation plus autorisée et plus
complète, nous avons lâché de l'appuyer sur des rensei­
gnements pathologiques sérieux et un nombre aussi
grand que possible de résultats positifs et contrôlés. Le
reste ne nous appartient plus, à d'autres désormais de se
prononcer.
Mais ne serions-nous arrivés qu'à redonnera quelques
médecins confiance en eux-mêmes, vis-à-vis de celte
maladie terrible, dont on constate de tous côtés l'envahissement,
nous nous croirions suffisamment récompensés
de nos efforts, A la campagne plus particulièrement, un
enfant pris de croup, quelque peu gravequ'il soit, est un
enfant perdu. Le médecin s effraye d'une intervention
chirurgicale, pleine de difficullés pendant et après, qua-
druplées par son isolement, il ne croit plus a sa théra­
peutique ; il constate, cautérise.prescrit ets'en va. Derrière
lui arrive la légion des. conseils de bonnes femmes, de
bonnes sœurs, les recettes, des spécialités pharmaceuti­
ques abominables, solutions pour la plupart saturées de
chlorate de potasse. Je les ai vus empoisonner deux