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NATURE DE LA DIPHTÉRIE 21
qu'elle est, bien que très rarement, le premier phénomène
de la diphtérie.
Enfin, quand nous aurons ajouté à ces constatations
analomiques l'état du sang, fluide, brun, tachant comme
la sépia, le sang dissous; dans l'intestin, la rougeur et la
tuméfaction des plaques de Payer; la dégénérescence
graisseuse avec disparition des stries dans les muscles,
nous aurons complété un ensemble de lésions communes
à toutes les maladies infectieuses, quelle que soit la nature
du poison qui en aura été la cause déterminante.
DÉCOUVERTES MODERNES SUR LES MALADIES INFECTIEUSES
I
ET LA CONTAGION. — Toute maladie infectieuse, en effet,
suppose un principe infectieux. —Quel est-il? — Ici, les
découvertes de Pasteur ont introduit dans la science des
données tellement importantes, ont apporté aux notions
d'infection, de contagion, d'évolution des virus dans
1 organisme vivant, des renseignements si démonstratifs,
que toute maladie infectieuse ne peut désormais être
étudiée qu'à leur lumière.
Il convient d'abord de rendre cette justice à l'observa­
tion qu'elle avait depuis longtemps ouvert en quelque
sorte le chemin. Fracastor avait démontré l'influence des
contacts sur les maladies, et comment elles pouvaient
résulter de matières inconnues transportées par l'air.
Sydenbam avait établi les susceptibilités individuelles;
les constitutions médicales ; — sans quitter la diphtérie,
Bretonneau ne parle-t-il pas, avec une intuition vérita­
blement extraordinaire dans ce petit livre renfermant