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174 LA DIPHTÉRIE
aux parents le discours préalable. Vous leur exposez que
l'enfant est absolument perdu si on ne l'opère pas ;
qu'il a une chance sur cinq de s'en tirer si on l'opère;
qu'il peut arriver des accidents que vous ne pouvez pas
indiquer à l'avance, accidents rares à la vérité mais
pouvant entraîner la mort pendant l'opération même 1 .»
1° llfaut au moinsdeux aides ; les parentset les femmes
sont de mauvais aides. Un de ces aides doit être un
médecin, il maintiendra la tête de l'enfant et surveillera
sa respiration. L'autre, effacé, presque couché sur l'en­
fant, maintiendra les mains, le bassin et les jambes.
2° On opérera sur une table recouverte d'un matelas
ou de couvertures. Nous avons dit ce que doitêtre le tra­
versin. La table sera placée un peu obliquement devant
une fenêtre, de sorte que la lumière tombe de gauche à
droite sur le malade et l'opérateur. La nuit on fera, dit
M. de Saint-Germain, une vraie illumination. Un aide
expérimenté tiendra allumé un « rat-de-cave » très com­
mode pour amener la lumière en un point donné
(Renault).
3° L'enfant complètement nu, est roulé dans un drap
chauffé, de façon à ce que les bras et les jambes soient
déjà assez fixés pour faciliter le rôle du second aide. Il
doitêtre solidement maintenu.
4° Les instruments, disposés sous la main de l'opéra­
teur de façon à ce qu'il puisse les prendre seul, sont :
Un bistouri droit, un bistouri boutonné, de préférence à
i M. de SAINT-GERMAIN, Revue des maladies de l'enfance, 1886.