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l'A LA DIPHTÉRIE
Bourgueil est situé sur un plateau assez élevé, défendu
vers la vallée par un redent de collines. Le Doigt passe
au pied de ces collines situées sur la rive droite. Toute
la rive gauche était infectée. Bourgueil ne le fut jamais à
si petite distance qu'il fût du fléau.
En 1875-1876, elle est à Ingrandes ; en 1876-1877 à
Saint-Patrice; la Chapelle et Port-Boulet, en 1877-1878.
Puis, elle descend sur la rive droite de la Loire le long
de la vallée, fait le lour de Bourgueil sans l'atteindre ;
en 1878, elle est à Chouzé et â Saint-Nicolas ; donne
quelques cas à Varennes en 1879, atteint Villebernier,
Adonnes, Vivy en 1880-1831, Saumur et ses environs en
1882-83 et 84.
La zone toxique comprit : Restigné et ses environs,
Ingrandes, La Chapelle, Port-Boulet, Saint-Nicolas,
Chouzé, Varennes, Allonnes, Vivy ; la diphtérie devint
moyenne dans une zone limite très étendue, au-delà de
laquelleelle s'éteignit, zone comprenant Saumuretlespays
voisins sur une bande circulaire de quatre à cinq lieues.
« Le premier cas qu'il me fut donné de voir, m'écrit
le docteur Frouslin, fut une jeune fille âgée de quinze
ans, demeurant à l'extrême limite de la commune de
Benais, à une bonne lieue de chez moi. Puis deux enfants
de mon voisinage immédiat furent pris et moururent ;
je fus le quatrième cas et faillis avoir le sort des trois
précédents. Mon voisinage eut, de tout le bourg de Res­
tigné, le plus à souffrir. Je me suis demandé si je n'avais
point été un agent involontaire de contagion? »