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152 LA DIPHTÉRIE
épanchement, le sifflement laryngo-lrachéal qu'ils pro­
duisent n'est pas le tirage, mais le cornage. Il suffira
d'établir les différences des deux symptômes.
La laryngite commence par un rhume léger; la toux
est fréquente, rauque, à timbre en général éclatant.
L'accès de suffocation du faux croup survient brus­
quement la nuit au milieu du sommeil. La gorge est
rouge, un peu enflammée, sans engorgement ganglion­
naire. La thérapeutique au début est une pierre de
touche : une application révulsive (éponge imbibée
d'eau chaude) au-devant de la gorge, un vomitif,
amènent un prompt soulagement, quelquefois définitif.
11 n y a aucune différence entre l'accès du faux croup
et l'accès du croup : « L'accès de suffocation, dit en cet
endroit M. Cadet de Gassicourt, est toujours semblable
à lui-même, quelle qu en soit la cause, de même que
l'attaque d'éclampsie el l'attaque d'épilepsie ont les
mêmes symptômes, malgré l'immense distance nosolo­
gique qui les sépare. » L'accès du faux croup peut durer
plusieurs heures et se remplacer par le lirage, et le
tirage conduire à l'asphyxie, comme pour l'élève de
Juilly dont lYousseau a raconté l'histoire, pour des faits
semblables observés par Ad. Bichard, Dumonlpallier,
J. Bergeron, et terminés par la trachéotomie. Il arrive
même que l'incertitude se prolonge au delà de toute vrai­
semblance. J'ai vu un enfant rester vingt-quatre jours
avec une laryngite, diphtérique ou non (rien n'ayant
paru à la gorge, aucune proportion d'albumine dans
l'urine, aucune paralysie dans la convalescence) et un