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10 LA DIPHTÉRIE
analogies si saisissantes dans des maladies similaires? Le
croup lui-même, l'accident propre àla diphtérie, n a-t-il
pas son analogie dans d'autres infections, suivant leurs
localisations également : la perforation intestinale pour
la fièvre typhoïde, la broncho-pneumonie, pour la rou­
geole, l'ophtalmie, pour la variole, l'albuminurie pour
la scarlatine ?
La nature primitivement infectieuse de la diphtérie
nous semble ressortir de sa symptomatologie, desonana-
tomie pathologique, des découvertes modernes sur les
maladies infectieuses, de sa contagion.
PREUVES FOURNIES PAR LA SYMPTOMATOLOGIE. — Pour
toute maladie infectieuse, le processus morbide est iden­
tique. L'infection est extrême, forte ou faible. Ce n'est
pas dans une atténuation infectieuse, qu'elle vienne de
la résistance plus énergique et victorieuse de l'organisme
contaminé ou de l'influence du virus, en quantité ou en
qualité, qu'il faut chercher sa véritable physionomie. Or,
voici ce qui se passe dans la diphtérie toxique : dans
une forme extrême, hypertoxique, le malade est sidéré,
comme le fut Yalleix; il meurt en vingt-quatre ou qua­
rante-huit heures. L'angine a tout au plus le temps de
se manifester, elle apparaît violacée, noirâtre; la fausse
membrane aussitôt gangreneuse ne se montre pas tou­
jours ; si elle se montre, elle peut être dans des con­
ditions qui excluent toute idée de cause à effet. Sanné
cite des faits de ce genre; nous en avons observé, nous