V M

VAPORISATIONS DANS LA DIPHTÉRIE ET LE CROUP 225
ment non seulement préventif, mais curatif de loute
maladie infectieuse appartient donc à l'antisepsie.
C'est l'idée qui nous a amené pour la diphtérie, non
t pas à un remède, mais à un traitement qui peut se formuler
ainsi :
1" Indifférence absolue, sauf pour les accidents d'ordre
mécanique, vis-à-vis des manifestations pseudo-mem.
ibraneuses, préocupalion grande vis-à-vis de l'état géné­
ral; 2° vin, alcool, comme tonique et antiseptique; 3°par
les mêmes raisons, sulfate de quinine à dose active ;
4° alhmosphère spéciale, chaude, humide, antiseptique,
destinée à agir non seulement localement, mais sur l'in­
fection même par l'absorption pulmonaire.
J'ai pris l'acide phénique parce que c'est l'antiseptique
par excellence. Geffrier et la plupart des médecins de
l'Ouest ont pris l'acide phénique ; à Nantes et dans quel­
ques autres endroits on a pris la thérébenthine. Le
modus faciendi a été exposé un peu plus haut.
Que l'acide phénique soit absorbé et passe largement
el vite dans la circulation, il ne saurait y avoir doute à
cet égard, puisqu on le retrouve aussitôt dans l'urine,
puisque, si surtout le rein fonctionne mal, on peut pous­
ser l'absorption jusqu aux premiers accidents toxiques,
faciles du reste à supprimer. Son rôle thérapeutique,
avec ce mode d'absorption, est à chercher dans les faits.
Les observations sont désormais assez nombreuses pour
jeter sur la question une certaine lumière. Les plus
démonstratives vont figurer ici. Beaucoup de celles que
j'ai receuillies personnellement et avec mes confrères de
I.\ lill'HTl'RIE. 1O