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VAPORISATIONS DANS LA DIPHTÉRIE KT LE CROUP 247
Les parents hésitaient devant l'intervention chirurgicale. Il
fut décidé qu'on risquerait les quelques heures qui nous séparaient
encore du jour prochain. II était neuf heures du
soir.
8 août. — Le matin à cinq heures et demie, l'enfant étant
en plein dans la période d'asphyxie, nous fîmes la trachéotomie,
M. le docteur Resnard et moi. Au moment de l'opération,
l'enfant rendit de longues fausses membranes par
la plaie trachéale.
Alimentation. — Stimulants.
Vaporisations phéniquées.
Le 14 août. — Plus de fausses membranes dans la gorge
l'enfant est gaie et s'alimente bien. La canule est ôtée.
Le 17. — La trachée est fermée, la plaie extérieure va
bien; mes recommandations faites aux parents, je crois pouvoir
cesser de voir l'enfant.
Le 19 au matin, rappelé près de la petite malade, je trouve
de nouveau la gorge littéralement tapissée de fausses membranes,
la voix de nouveau éteinte, la toux rauque, le larynx
siflle, réapparition complète de la maladie au premier jour.
J'apprends qu'on a cesse le 17, croyant tout sauvé, la chaleur
el la vapeur étant désagréables, on a cessé, dis-je, toute vaporisation.
Naturellement, tout est aussitôt repris; ce qui n'empêche
que le soir, le croup s'est aggravé dans des proportions telles
que la trachéotomie redevient imminente.
Le lendemain matin de 1res bonne heure, je revis l'enfant
avec le docteur Besnard. La trachéotomie fut décidée,
l'asphyxie faisant des progrès. Toutefois différentes causes
urgentes nous obligèrent à la reculer d'une heure. Or, il
arriva que sous les yeux de mon confrère, premier au rendezvous,
l'enfant, dans un effort de toux, expectora avec des mucosités
deux larges fausses membranes et reprit aussitôt une
facilité respiratoire absolue.