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82 LA DIPHTÉRIE
jours, quelque fois plus longtemps; elle expose aux
dangers de l'introduction dans les bronches d'un bol
alimentaire, el à l'inanition d'autant plus redoutable que
l'enfant est plus jeune. On cite comme des curiosités
pathologiques les paralysies limitées à un groupe de
muscles, l'avant-bras, la face et les lèvres, les muscles
sacro-lombaires, certains muscles moteurs du globe de
l'œil, le diaphragme, le sphincter de l'anus, la rétine
avec l'amaurose.
Quinze fois sur cent, d'après M. Cadet de Gassicourt,
la paralysie diphtérique se généralise. Alors, après la
paralysie du voile du palais ouvrant presque constam­
ment la scène, on peut avoir, du côté de la sensibilité
cutanée, la diminution ou l'abolition, avec engourdisse­
ment et fourmillement ; l'hyperesthésie est rare. Elle passe
ensuite d'ordinaire aux membres inférieurs, puis, sans
ordre d'évolution, saute d'une région à l'autre, prend
aux yeux les muscles de l'accommodation et amène
comme conséquences l'amblyopie, l'hypermétropie, sans
altérer la rétine ou les milieux { ; les moteurs oculaires,
dont l'absence d'action cause un strabisme de toute
variété ; les membres supérieurs, le tronc, le cou, la face
où elle imprime avec l'immobilité des traits, les lèvres
bavantes, la parole embarrassée, un cachet bizarre d'idio
tie ; enfin le rectum, la vessie, les organes des sens. Les
1 Les lésions rétiniennes dont parlent Bouchut et Persant ont été
niées et en tous cas ne peuvent élre considérées comme conslautes.
L'albuminurie n'y aurait aucun rôle, ces phénomènes s'élaut présentés
. liez des diphtériques n'ayant eu aucune albuminurie.