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114 LA DIPHTÉRIE
que la diphtérie. L'action de la quinine s'exercera-t-elle
sur le parasite ? — C'est si peu probable, qu'il est clini-
quement démontré que l'infecté de Malaria, reste tou­
jours paludéen ; tellement, qu'il suffit d'une déchéance
organique , un traumatisme , uue pneumonie , par
exemple, pour donner au principe endormi un nouvel 1
essor; et l'accès de fièvre reparait. Que fait alors la
quinine, sinon arrêter le développement microbien, le
paralyser, par une action particulière sur son terrain de
culture ? — La même observation nous semblerait
applicable à l'action du mercure dans la syphilis. L'anti­
sepsie chirurgicale ne cherche pas le microbe; mais elle
tend bien plutôt à stériliser contre lui la plaie.
C'est cette considération qui nous a fait penser à
antisepsier le malade lui-même, comme une plaie, à
l'aide d'un procédé dont il sera tout à l'heure question.
Nous nous trouvons ici devant cette objection, que
dans la diphtérie commune, celle que nous avons appelé
la diphtérie blanche, l'état général n existe pas tout
d'abord ; ce qui a fait dire à M. Bourneville, el à beau­
coup d'autres, que l'infection commençait vers le qua­
trième jour. Nous croyons avoir, à force de preuves, fait
passer notre conviction dans l'esprit de ceux qui auront
bien voulu nous lire. Quelque latente qu'elle soit, l'in­
fection existe, elle est faite. Elle éclatera funeste, ou se
maintiendra légère, il n y a pas à conclure du répit
qu elle donne, l'important est d'en profiter.