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XXVI INTRODUCTION
dicale ne soit pas généralement fixée sur des points
essentiels comme celui-ci : la diphtérie est-elle infec­
tieuse avant la fausse membrane ou consécutivement
à la fausse membrane ? La fausse membrane est-elle
une simple manifestation, une localisation d'un état
primitivement infectieux, est-elle un point de départ ?
Si maintenant on passe de la diphtérie à son accident
laryngien, le croup, les incertitudes se succèdent sur
sa nature, son mécanisme, ses indications opératoires;
le tout aboutissant à cette erreur commune qui fait de
la trachéotomie le dernier terme de l'effort médical
contre la diphtérie, après lequel on n'a plus qu'à re­
garder vivre ou mourir. Lorsqu'enfin on arrive à la »
pratique, ce n'est plus qu un mélange indescriptible
où tout entre, où tout est passé. Suivant l'opinion d'un
chacun (car l'appréciation de la nature de la diphtérie
est encore affaire d'opinion, et rien n'est inaccessible
comme une opinion) les uns ne veulent que le traite­
ment local, d'autres le dédaignent et le proscrivent
énergiquement; on aborde en plein dans l'empirisme
avec des recettes nouvelles, rajeunies, toujours infail­
libles.
Le but de ce travail a été de faire dériver l'action
thérapeutique de notions bien établies sur la nature
de la diphtérie, la symptomatologie, la clinique. Il a
été commencé par la fin en 1883. Nous avons, à cette