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LA DIPHTÉRIE 81
autres comme le prouvent les faits de Boi.-sarie, de
Lemesle, où elle a ouvert d'emblée la série diphtérique.
Elle peut succéder, sans angine, à un croup initial, à
l'inoculation, aux vésicatoires, aux plaies qui se recouvrent
de l'exsudat diphtérique : Trousseau, Noël Guéneau de
Mussy, Sanné, Roger, Paterson, Cadet de Gassicourt ont
publié des observations de pareils faits.
Elle débute quelquefois avant la disparition des
fausses membranes, on l'a vue au troisième jour ; mais
c'est le plus souvent après la disparition des fausses mem­
branes du cinquième au onzième et quinzième jour.
J'ai vu la paralysie apparaître trente-huit jours après
l'angine et, malgré ce début éloigné, se montrer tenace
et assez grave.
Dans l'immense majorité des cas, elle prend d'abord le
voile du palais, par exception les membres inférieurs.
Elle est limitée ou généralisée, elle peut atteindre le nerf
pneumo-gaslrique, et là revêtir une allure spécialement
terrible qui a justifié une description distincte.
La paralysie diphtérique limitée a pour lieu d'élec­
tion le voit' du palais et le pharynx. Elle est révélée
par le nasonnement de la voix, la difficulté de la déglu­
tition qui laisse tomber dans le larynx ou revenir par
le nez les substances liquides ou solides. La toux étran­
glée, le retour des aliments par la canule en cas de tra­
chéotomie, en sont la conséquence. Avec l'abaisse langue,
on trouve le voile du calais inerte et la luette pendante :
les excitations, les chatouillements, le laissent insen­
sible, le réflexe est aboli. Elle dure dix à vingt-cinq
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