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128 LA DIPHTÉRIE
introduite par une des narines chez l'enfant, au moyen
de la sonde œsophagienne chez l'adulte. On aura en
même temps recours aux lavements nutritifs : bouillon,
peptone et vin. Lorsque la paralysie est généralisée, les
frictions sur tout le corps, sèches ou aromatiques, les
bains toniques et excitants, les bains sulfureux et l'élec­
tricité rendront de réels services. Lorsqu'enfin elle revêt
cette forme terrible de la paralysie du pneumogastrique,
on se hâtera d'éleclriser. L'observation suivante citée par
M. Cadet de Gassicourt, donne une idée trop juste de
l'importance de l'électricité dans la paralysie diphté­
rique pour que nous hésitions à la reproduire.
« Une jeune femme de vingtet un ans, enceinte de trois
mois, avait été atteinte d'une angine couenneuse, le 22
février 1869 ; elle était soignée par Barth, Ricord,
H. Roger et Descroizilles, lorsque le 22 mars Duchenne
(de Boulogne) fut appelé près d'elle ; la malade était
atteinte depuis plusieurs jours d'une paralysie du voile du
palais et du pharynx, depuis la veille d'accidents cardio­
pulmonaires fort inquiétants, mais qui appartenaient
évidemment à la forme lente que je vous ai décrite. Ils
étaient constitués par la pâleur et le refroidissement de
la face et des extrémités, l'anxiété précordiale, avec
étouffements, la petitesse, la fréquence, l'irrégularité du
pouls, l'arythmie cardiaque. Après de longues hésitations,
Duchenne se décida à pratiquer la faradisafion cutanée
à l'aide de la main électrique, sur la région précordiale,
principalement au niveau de la pointe du cœur, en