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TRAITEMENT DE LA DIPHTÉRIE AVEC CROUP 217
une mesure qui nous a semblé limite: L'n gramme d'acide
phénique par mètre cube el par vingt-quatre heures. On
graduera les doses suivant l'effet poursuivi ou obtenu,
suivant l'acidité de l'air, qui doitêtre maintenu très res-
pirahle. Le médecin et la garde sont d'excellents juges
d'après leurs propres muqueuses. Les urines de l'enfant
seront surveillées avec soin ; au premier signe, renouveler
l'air et diminuer l'acide phénique. Après la trachéo­
tomie, redoubler de surveillance. Il faut à ce moment
réduire toujours el sensiblement la dose antiseptique.
Le malade trouve donc dans son milieu aérien la
chaleur la vapeur, l'antisepsie. Nous n'insistons pas
sur le bénéfice qu'il peut retirer de la chaleur. La va­
peur seule ou médicamenlejse a été employée dans un
grand nombre des voies respiratoires. Elle a semblé
augmenter les sécrétions des muqueuses et faciliter l'ex­
pectoration. Elle a été recommandée dans la bronchite,
et la broncho-pneumonie des enfants (Aberlin, de Stoc-
ki)hn,dans l'asthme, dans la laryngite striduleuse (Peter),
dans le croup (Archambault, d'Espine et Picot, William
Budd). L'antisepsie, la vapeur phéniquée, auront sur
les parties enflammées avec lesquelles la respiration
établit un perpétuel contact, les propriétés modificatrices
qu'elles ont partout. Action générale, action locale, qui
ne soulèvent ni doute ni conteste.
Mais nous sommes allés plus loin. Nous avons pensé
à une intervention de l'acide phénique sur l'organisme
même, dans lequel il est. parla vaporisation et l'absorption
pulmonaire facilement, sûrement et rapidement introduit.