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210 LA DIPHTÉRIE
repris dernièrnment après avoir été essayé par Bergeron,.
justifie toutes les espérances. Arrivés à ce point de
l'étude du traitement, les auteurs ajoutent en général ;
Voici notre traitement. Et chacun naturellement a le
ien. Voici donc le nôtre :
Notre préoccupation première et continue, d'un bout
à l'autre de la maladie, est de ne heurter, ni de fatiguer
le malade en rien. C'est au premier instant pour nous,
un organisme miné par une infection dont nous ne me­
surerons qu'au fur et à mesure la profondeur. Nous sa­
vons qu elle est traîtresse, que, bénigne et limitée aujour­
d'hui, elle sera demain peut-être maligne, généralisée,
compliquée. Si elle ne tue pas, elle sera longue, à ma­
nifestations multiples; après la gorge et le poumon, le
rein; après le rein, le système nerveux. Par conséquent
pas de lutte avec l'enfant,dans laquelle il épuisera ses nerfs
et congestionnera sa gorge, aucun topique de la fausse
membrane ou de l'angine, ni badigeonnages, ni la­
vages ou irrigations, sauf dans quelques cas rares pré­
cédemment indiqués ; nous reculons même le simple
examen des fausses membranes quand il se fait trop
péniblement, nous tâchons d'obtenir la quiétude morale
du malade et celle de son entourage.
Avant le croup. — L'enfant est installé dans une
chambre suffisamment aérée munie d'une cheminée —
pour assurer un renouvellement continuel de l'air res-
pirable. Faute de mieux, une large loge lui est faite avec
des draps ou des couvertures, de façon à pouvoir emma­
gasiner autour de lui la chaleur et l'antisepsie aérienne,.