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112 LA DIPHTÉRIE
difficile à bien juger ; elle exige, comme nous l'avons
vu, pour sa pathologie, à plus forte raison pour sa thé­
rapeutique, une expérience longue et étendue. Cette
expérience , malgré l'envahissement de la diphtérie
signalé de tous côtés comme un vrai danger social,
reste forcément encore l'apanage des grands centres ou
de quelques circonscriptions accidentellement créées.
Ce que nous venons dédire suffit à faire conclure que
la diphtérie n'a aucun remède, aucun spécifique connu.
Rien ne fait encore prévoir qu'un vaccin préservatif
puisse quelque jour sortir pour elle des découvertes
inaugurées par Pasteur. Nous demeurons au point de
vue du traitement dans les conséquences logiques fournies
par son étude. Il y a là une somme de ressources bien
faites pour relever le courage dés défaillants.
Le traitement de la diphtérie comprendra : le traite­
ment de l'infection générale primitive, celui des diverses
localisations.
TRAITEMEXT DE L'ÉTAT GÉNÉRAL. — L'état général se
compose de deux éléments : la cause infectante, l'orga­
nisme infecté. Si, d'après la phrase célèbre: « Le char­
bon est la maladie de la bactéridie, comme la gale est la
maladie del'acarus. » Si, d'après tant d'autres considé­
rations, à l'appui d'une analogie développée plus haut,
la diphtérie est la maladie d'un microbe encore à déter­
miner, le remède idéal de la diphtérie serait un parasiti-
cide, atteignant celui-ci sans maltraiter l'organisme, sui-