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PRÉFACE XXIII
visibles sont une hypertrophie habituelle avec ramol­
lissement de la rate, un état muscade du l'oie et un peu
de congestion pulmonaire.
L'examen microscopique montre que tous ces or­
ganes sont envahis de millions de bacilles et que déjà
des tubercules microscopiques sont en formation; mais
en somme l'infection, qui a suffi pour tuer l'animal,
n a produit aucune lésion apparente. De même, le
charbon inoculé en très petite quantité produira
d'abord une lésion locale suivie d'une infection générale.
Au contraire, une dose massive de bactéries charbon­
neuses injectées directt nient dans le sang tuera avec
une rapidité foudroyante. Et, dans ces deux exemples :
les lésions locales et l'infection paraissent être en
raison inverse l'une de l'autre. Mais que la tuberculose
ou le charbon soient primitivement localisés ou géné­
ralisés, ils ne changent pas pour cela de nature et
restent également spécifiques dans les deux cas.
La question qui se débat à propos de la diphtérie
se discute également pour la tuberculose ou le char­
bon. Faut-il traiter et guérir la tuberculose locale?
Faut-il traiter et guérir la pustule maligne ? La réponse
est affirmative pour les deux cas De même, telle
diphtérie peut être primitivement locale et rester lo­
calisée assez longtemps pour que la meilleure théra­
peutique soit une thérapeutique (''gaiement localisée.