V M

2? LA DIPHTÉRIE
la description des épidémies de Touraine .- « de la trans­
mission des maladies, des germes spéciaux à chacune
d'elles, engendrant chacun la sienne, rien que la sienne.
11 dit que ces germes peuvent sommeiller, puis, sous
certaines conditions indéterminées, se développer, s'é­
tendre, créer des foyers d'épidémie au milieu desquels
s'établissent ces immunités qui sont le privilège de
quelques individus 1 »
Et Trousseau : « Ces miasmes, ces principes, ces
germes, peu importe la dénomination qu'on leur donne,
peuvent rester latents, sommeiller plus ou moins long­
temps, enfouis sous des substances organiques, puis, à
un certain moment, dans certaines conditions tellu-
riques, atmosphériques, que nous ne connaissons pas
non plus, mais dont personne ne révoque en doute l'exis­
tence, ils se développent pour frapper ceux qui sont dis­
posés à les recevoir. »
C'est ce Quidignotum, germe, contage, virus, élément
infectieux, miasme, que Pasteur a pénétré.
En 1860, Pasteur démontre l'existence des germes dans
l'air atmosphérique, établit les lois de la fermentation,
œuvre toute-puissante et exclusive de ces germes. Peu
de temps après, celte découverte reçoit une magnifique
preuve, une heureuse consécration, dans les applications
qu'en fit la chirurgie. — Alph. Guôrin soustrait la plaie
par son pansement ouaté à cet agent qu'il nomme
miasme, tandis que Verneuil l'appelle sepsine, substance
DUCLOS (de Tours), Discours sur Bretonneau.