V M

LE CROUP lit
bronchite pseudo-membraneuse, expectora des fausses
membranes longues et tubulées ; l'évolution dura quinze
jours et la malade guérit. Eut-elle le croup ?
On rencontre le plus souvent, il est vrai chez l'adulte,
la diphtérie toxique ; mais la diphtérie blanche à vastes
localisations surles muqueuses, l'extension éruptive aux
bronches, au poumon, au larynx est assez souvent ob­
servée ; l'adulte a-t- il le croup ? Le croup commence-
t-il à la première ou à la seconde période de Itilliet?
Est-il en un mot, la diphtérie laryngée ou sa complica­
tion, le ténesme glottique, l'étranglement, le «garotillo » ?
11 nous semble voir à cet égard, dans la pathologie,
l'esprit et la letlre, avec l'embarras d'une explication.
La lettre a. fait du croup la diphtérie du larynx, con­
sidérée d'une façon générale dans son évolution. Un
enfant qui a la voix et la toux rauques, puis éteintes, la
respiration facile quoique plus ou moins sifflante (pre­
mière période de Billiet) et qui a l'angine pseudo-mem­
braneuse, a le croup. Nous verrons plus loin M. Cadet
de Gassicourt compter parmi les cas de guérison sponta­
née du croup ceux qui se sont arrêtés là. Un enfant qui
a l'accès, le tirage, après être souvent entré de plein-
pied dans cette seconde période, qui arrive par elle à
l'asphyxie mécanique et en meurt, a également le croup.
L'esprit, le nôtre au moins, n'admettrait que ces der­
niers; les autres n'ont eu qu'une période prodromique
qui reste à franchir; ils ont eu la cause, ils n'ont
pas eu l'accident, soit que l'inflammation n'ait pas été