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270 LA DIPHTERIE
Elle a eu quelques frissons, un peu de fièvre, mais ne s'est
alitée que depuis trois jours. Sa voix est alors devenue enrouée;
la fièvre, lacéphalalgie,l'anorexieont augmenté, et les
symptômes de. laryngite pseudo-membraneuse sont venus compliquer
ceux de l'angine du début. Malgré les instances du
médecin, les parents se refusent à amener leur enfant à l'Hôtel-Dicu.
Us ne s'y décident qu'en voyant les progrès de l'affection.
Nous trouvons une gorge entièrement tapissée de fausses
membranes laiteuses, opalines. Les ganglions sous-maxillaires
ne sont pas engorgés. La dyspnée est intense. La respiration
est bruyante et s'accompagne de tirage sus-sternal et soussternal
permanent. Les accès de suffocation sont nombreuxel
rapprochés. Pendant les accès, l'enfant s'agite, veut quitter le
lit; son visage, couvert de grosses gouttelettes de sueur, est
pâle, anxieux ; les lèvres sont cyanosées, les extrémités refroidies.
M. le D r Halma-firand qui se trouve par hasard à l'Hôtel-
Dieu, fait la trachéotomie. Difficultés à introduire la canule.
Rejet pendant l'opération défausses membranes assez épaisses.
L'enfant reste abattue, prostrée. Injection sous-cutanée d'élher.
1 er avril. — La nuit a été assez bonne. L'enfant s'alimente
bien. Pas de symptômes thoraciques. La percussion ne donne
pas une sonorité très franche, mais l'auscultation ne révèle
aucun signe.
Vaporisations phéniquées.
Température, le malin, 38°, 1 ; le soir, 39°,9. Pouls, 160.
Dans la nuit du l Br au 2, plusieurs accès de suffocation ; l'un
d'euxesttellement intense que la petite malade demeure cyanoséeet
reste quelques instants sans respiration etsans pouls. La
canule est retirée immédiatement, et l'interne de garde retire
avec des pinces courbes une fausse membrane tapissant entièrement
la surface interne de la trachée et mesurant 5 cen-